Juristes démocrates de Suisse

Insister sur la force du droit

"Les Juristes Démocrates sont conscients de la double face du droit, car les relations entre droit et pouvoir restent ambivalentes. Au cours de moments lucides le droit restreint et dompte le pouvoir et contribue ainsi à la démocratisation globale de la société. Mais souvent il dissimule, légitime et cimente des rapports de force non ou pré-démocratiques. Pour cette raison les juristes démocrates s'engagent de manièr conséquente contre l'instrumentalisation du droit par le pouvoir; l'association lutte pour une démocratie vitale et non domestiquée. C'est pourquoi, dans le cadre des relations actuelles entre le pouvoir et le droit, il ne lui suffit pas d¹être placée à gauche sur l'échiquier politique. La tâche des JDS consiste bien plus à insister sur la force politique d'un droit admettant l'utopie et permettant l'émancipation."

Stephan Bernard, Avocat 

 


Le 25 mars 2021

Une large coalition d'organisations non gouvernementales suisses lance aujourd'hui sa campagne contre la loi sur les mesures policières (MPT), sur laquelle le peuple est appelé à se prononcer dans le cadre du référendum du 13 juin. Les organisations mettent en garde contre le pouvoir arbitraire que cette loi donne à la police et la menace qu'elle fait peser sur l'État de droit. 

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« Cette loi donnera à la police fédérale le pouvoir d'utiliser des mesures de contrainte contre des personnes innocentes et même des enfants qu'elle juge potentiellement dangereux. Même une action de protestation légitime pourrait être poursuivie comme ‘acte terroriste’ », déclare Alicia Giraudel, juriste à Amnesty International Suisse. « Plutôt que de favoriser la sécurité, la loi ouvre la porte à l'arbitraire et à l'exclusion. Elle met en danger les droits fondamentaux, stigmatise des groupes entiers de la population et rappelle les méthodes utilisées par les régimes autoritaires. C'est pourquoi nous appelons à voter « non » à la loi sur les mesures policières. »


Statement of ELDH on the International Women’s Day

Roughly one year into a devastating global health crisis, it became more obvious than ever how gender is an important factor when it comes to the access to human rights. In the face of the ongoing gender related injustice, ELDH celebrates the feminist struggle of lawyers and human rights activists who continue to work for a better future.

ELDH observes a worrying trend of growing anti-feminist movements, violence and discrimination against women across Europe. One in three women have experienced physical and/or sexual violence. There are no reliable figures for trans or non-binary people, but regional studies suggest that the problem is even greater there. Intimate partner violence has risen sharply, especially during governments pandemic measures. This violence must come to an end. But instead of actually doing the necessary work to transform discriminatory structures within institutions, more and more countries decided not to ratify the Istanbul convention. The governments of Turkey and Poland even talk about denouncing the treaty they have already ratified. 


2 march 2021

The next hearing in the criminal trial of those accused of killing lawyer Tahir Elçi will take place tomorrow (3 march) in Diyarbakır. Together with many organisations, the Swiss Democratic Lawyers and the European Lawyers for Democracy and Human rights call on the Turkish authorities to ensure a fair trial by an impartial and independent tribunal (while respecting the procedural rights of Tahir Elçi’s family), as well as carry out a swift, effective, impartial, and independent investigation into his death.

To this end, we have sent an urgent action letter to the UN. For more information, see the website of ELDH.

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Les difficultés rencontrées par les étranger-e-s en Suisse sont connues depuis longtemps. La procédure de naturalisation est complexe, voire humiliante, et les droits politiques sont niés. Aujourd'hui, après des décennies de résidence en Suisse, le droit à l’aide sociale peut conduire certains étranger-e-s à perdre leur permis C et à devoir finalement quitter le pays.