L’association des « Juristes Démocrates de Suisse (JDS) » (Juristes progressistes) s’est donné pour
objectif de contribuer à la démocratisation du droit et de la société, ainsi que
de développer – ce qui inclut aussi de défendre – la protection juridique des
personnes.

De nombreux obstacles ont été dressés sur la voie que les JDS s’étaient
promis de suivre. Fort heureusement, ils ont réussi, au cours des 30 dernières
années, à contourner l’un ou l’autre de ces obstacles, à défendre victorieusement
un droit ou même à le développer. Cela dit, on retrouve dans la justice
les même problèmes que dans le reste du monde social et politique : les succès
sont rares et l’histoire se répète malheureusement trop souvent. C’est ainsi
que les JDS – et tous ceux, avec eux, qui sont concernés – se retrouvent maintenant
encore devant de lourdes tâches : il s’agit, une fois de plus, de défendre
l’accès pour tous au Tribunal fédéral. Il faut défendre certains droits
fondamentaux comme le droit à l’asile ou le droit d’être libre de toute surveillance
étatique, et empêcher que l’Etat ne délègue de plus en plus les
problèmes de politique sociale à la justice – et à la police. Le démantèlement
de la protection juridique, que l’on retrouve dans différents domaines, doit
être stoppé et les droits de la défense conquis de haute lutte protégés.
Les JDS forment une association certainement trop petite pour être d’une
immense efficacité. Leur force ne repose pas dans leur nombre, mais dans la
capacité de chacun de ses membres, à partir d’une position politique claire, à
se mettre en réseau avec d’autres organismes, à donner des impulsions
précieuses dans ce réseau de mouvements politiques et sociaux, ainsi qu’à se
mêler avec entêtement à des activités sur lesquelles d’autres ferment les
yeux : pour l’égalité, contre toute discrimination, pour le droit d’accès à la
justice, contre les durcissements dans le droit d’asile et dans l’exécution des
peines.

Et ainsi de suite.

Les membres des JDS peuvent se reposer sur une structure politique en
laquelle ils peuvent avoir confiance. Depuis 30 ans. Et aussi à l’avenir.
Catherine Weber, responsable JDS 1998 - 2011